Livres publiés par les adhérents de l'Association Maitron Languedoc-Roussillon
La semaine du Roussillon du 21 avril 2022
Une bataille culturelle d’extrême droite.
« Robert Ménard enracine un modèle de frontisme municipal. Il rêve d’une prise du pouvoir par l’accoutumance de la présence de l’extrême droite aux commandes de collectivités de proximité. Derrière la façade du maire qui se consacre entièrement à sa commune, il y a un idéologue qui instrumentalise l’histoire à des fins politiques dans un cadre idéologique réactionnaire. »
Une polémique sur les poilus de Verdun, un hommage à l’OAS, l’accueil en grande pompe d’Éric Zemmour et autres polémistes nationalistes... autant de faits devenus l’ordinaire de la ville de Béziers. La position de Robert Ménard, au carrefour de la presse et de la politique, lui confère une place stratégique. Par son statut de maire d’une ville de province déclassée et grâce à son accès aisé aux médias, il s’attribue le rôle de porte-parole d’une France des oubliés et mène une véritable bataille culturelle identitaire. Décryptage.
Le Travailleur Catalan parle du livre de Richard Vassakos
Juillet 2016 : article d'Hélène Chaubin sur "Jean Nougaret le Languedocien"
REVUE ÉTUDES HÉRAULTAISES ASSOCIATION ÉTUDES SUR L’HÉRAULT
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Jean Nougaret le Languedocien (150 pages) :
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B O N D E S O U S C R I P T I O N
Jean Nougaret le Languedocien Hommages à sa mémoire Témoignages Histoire, Histoire des arts, Patrimoine
Études héraultaises
Association Études sur l’Hérault
2016
Avril 2016 : article de Miquèl Ruquet dans un ouvrage collectif à l'Editorial Afers :
Una Memòria compartida : Els llocs de memòria dels catalans del nord i del sud.
Mai 2015 : d'Hélène Chaubin, L'Hérault dans la guerre (1939-1945) Cliquez pour le PDF
Octobre 2014 : Sur le site de Jacques Blin l'annonce de son dernier livre sur la période 1936-1945 à Sète. http://jacques.blin2.free.fr
Septembre 2014.
De Jean-Claude Richard : contributions sur la libération de Montpellier
et de Nîmes. Voir
le prospectus.
Un article de Raymond Huard avec des détails inédits sur l'inauguration du monument Jaurès à Perpignan en 1921 : "Jaurès et D'Estournelles de Constant, histoire d'une rencontre atypique", Cahiers Jaurès, Société d'études jaurésiennes, 211, París, janvier-mars 2014, pp. 4-25 [en particulier le discours a Perpignan de d'Estournelles de Constant, le 31 juillet p. 1921 : pp. 16 sq.]
Juin 2014 : Un livre
d'un adhérent d'Agde, David Mallen, vient de
sortir : "Agde sous l'occupation allemande. 1942-1944".
Il a 97 pages. C'est aussi un recueil de photos de belle qualité.
Le livre a été publié chez l'imprimeur SEPEC, 01960
Peronnas.
Avril 2014 : avec un article d'Hélène Chaubin
Juillet 2013
Livre : ANTOINE METGE (1795-1871). itinéraire
d’un saint simonien de Castelnaudary
Par Paul Tirand, collaborateur du Maitron, membre de l’Association
Maitron Languedoc-Roussillon
Le groupe saint-simonien
de Castelnaudary a réuni, dans les années 1830, quelques hommes
remarquables, injustement oubliés. Antoine Metgé est l’un
d’eux.
Né en Espagne d’un père parti combattre dans les armées
de la Révolution, militant de la Charbonnerie pendant ses études
universitaires à Toulouse, fervent adepte du saint-simonisme, exclu
de l’enseignement pour avoir professé une doctrine abominable,
proche du Père Enfantin avec lequel il échange une correspondance
passionnante, féministe dans le sillage de Suzanne Voilquin, la plus
célèbre des saint-simoniennes, qu’il reçoit à
Castelnaudary, intéressé par la colonisation de l’Algérie
où il fait en 1854 un voyage d’étude qui le mène
en quelques mois d’Alger à Tlemcem et dont il nous a laissé
un compte rendu détaillé, tableau précis et pittoresque
de ce territoire dans les premières années de la conquête,
telles ont été les grandes étapes de la vie mouvementée
d’Antoine Metgé, mort dans la misère à Castelnaudary.
Cette biographie est l’occasion de découvrir une personnalité
soucieuse de progrès humain, porteuse d’un message qui reste
d’actualité. Si Antoine Metgé est représentatif
du foisonnement idéologique qui a marqué ce siècle,
son parcours est néanmoins inséparable de l’histoire
de Castelnaudary et du Lauragais.
Paul Tirand s’intéresse, tant au plan local que national, à
l’histoire politique et sociale du XIXe siècle, notamment au
saint-simonisme et à la Commune de 1871. Il a participé à
des colloques traitant de ces thèmes et écrit des ouvrages
sur cette période.
BON DE COMMANDE :
PAUL TIRAND
2, rue J.B. de Maille 11400 CASTELNAUDARY
(150 pages-8 illustrations) au prix unitaire de 15 € + frais de port
: 3 €
Juin 2013
Articles de Richard Vassakos :
« L'élu, l'apôtre et le martyr. Essai de typologie sur
la mémoire viticole à travers la toponymie urbaine »,
dans Figures paysannes en France : mythes regards et sociétés,
sous la direction de PIOT Céline, CHANOIR Yohann, Nérac, Éditions
d'Albret, 2012, pp. 167-189.
« Les plaques bleues du midi rouge dans la tourmente. L'épuration de la toponymie urbaine en Languedoc-Roussillon sous Vichy », Les Annales du Midi, n° 280, octobre-décembre 2012, pp. 523-539.
"L'odonymie en Midi rouge : une arme de "républicanisation"
massive", dans Le Midi, les Midis dans la IIIe République,
sous la direction de Christian Amalvi, Céline Piot et Alexandre Lafon,
Nérac, Éditions d'Albret, 2012, pp. 35-52.
Mars 2013
Article d'Andreu Balent
" El catalanisme nord-català i els reptes polítics (dels anys anys 1960 al 1981) " in Ramon ARNABAT MATA i Josep SANTESMASES i OLLÉ (dir.), 1960–1960. Transicions i canvis a les terres de parla catalana, Actes del VIII Congrès de la CCEP (Barcelona. Cornellà de Llobregat, 10, 11 i 12 de novembre de 2011), Barcelona, Valls, Coordinadora de centres d’estudis de parla catalana, Institut Ramon Muntaner, Cossetània Edicions, 2013, 669 p. [pp. 35–57]
Janvier 2013 :
Article d'Andreu Balent, "Alfons Mias (1903-1950). El fundador de Nostra terra durant la Segona Guerra Mundial", dans : Òscar Jané & Xavier Serra, Ultralocalisme. D'allò local a l'universal, Catarroja, editorial Àfers, col·lecció Mirmanda, 2013, pp. 133-174.
Jacques Blin publie en octobre 2012 : BRASSENS EN DEBAT...
Comme Brassens a souvent répété « je suis tout entier dans mes chansons » c’est par la lecture de ses textes que je veux cheminer avec lui. Loin de moi l’idée de faire jouer à Brassens un rôle de porte drapeau d’une cause, mais encore moins celui d’un modèle. Simplement, dans la mesure ou ses textes sont publics et revendiqués par certains comme une conception philosophique « suprême », ce sont désormais des textes et des idées qui sont mis en débat et c’est dans ce débat là que je veux m’inscrire. Non pas pour juger, trancher, « dire le bien, dire le mal » qui suis-je d’abord pour m’ériger en censeur ?
Mais je ne peux accepter les portes que certains voudraient fermer derrière le passage de Brassens. Ainsi quand André Sallée met en exergue de son livre « Brassens » : « les paroles seules comptent, le reste est bavardage » - Eugène Ionesco, Je veux sortir du bavardage, pour flâner avec les paroles. Et quand Emile Miramont « dit Corne d’Aurochs » en rajoute dans son « Brassens », en écrivant : « On n’explique pas Georges. On écoute, on se tait. Qui d’ailleurs, connaît qui ? »
Je ne peux rester indifférent et me ranger derrière ces phrases abruptes et sans appel, quand je suis devant un homme, une œuvre qui, « sans vouloir juger… » juge malgré tout, les êtres humains, leur vie, leur histoire. Alors je veux tout simplement vouloir dire…dire une lecture, dire des plaisirs de textes chantés du temps de la jeunesse, mais aussi des perceptions qui peuvent être en décalage avec le discours que l’on entend depuis maintenant une trentaine d’années…
Alors je parle de Brassens au travers des regards qu’il suggère sur : La Politique – Les Femmes – L’Anarchisme – etc… …et j’ai noté en quelques stances, anecdotes et humeurs.
Ouvrage à paraitre le 6 octobre 2012 à l'occasion des Automn'halles
. Prix de souscription 15 euros jusqu'au 15 septembre 2012 ; 20 euros dès la mise en vente. Pour la souscription adressez vos commandes à Jacques
BLIN, 19 Quai du Pavois d'or, 34200 Sète, accompagné de votre
règlement
Le livre sera remis aux souscripteurs lors des automn'halles des 6 et 7
octobre 2012 au stand des éditions FLAM ; pour celles et ceux qui
désireraient le recevoir à partir de cette date, les frais
d'envois s'élèveront à 3,70 €. Merci à
toutes et tous.
Janvier 2012. Publication par Jean-Claude RICHARD :
Février 2012. Publication par Raymond Huard :
Grande épreuve nationale,
la guerre de 1914 -1918 a suscité d’innombrables études
concernant les combattants et les fronts de guerre. Mais les départements
de l’Arrière dont l’activité était vitale
pour la défense nationale n’ont pas fait l’objet d’études
aussi poussées.
Aucun ouvrage, jusqu’à présent n’a présenté
la vie et les activités de l’ensemble du département
du Gard pendant le conflit et immédiatement après celui-ci,
même si des études particulières ont abordé ce
sujet.
Avec Le Gard en guerre 1914-1919, le lecteur pourra apercevoir désormais
dans leur évolution, la gestion de la guerre à l’arrière,
l’opinion, les mouvements de population, la vie économique
sous ses différents aspects (production, ravitaillement etc..), les
mouvements revendicatifs, les réactions des forces spirituelles ainsi
que la vie quotidienne des Gardois dans les bourgs, villes et villages.
C’est un monde foisonnant et très divers, parfois rebelle,
qui se découvrira, non sans surprises à ses yeux, et il aura
ainsi du conflit une vision nouvelle parce qu’enracinée dans
un terroir local.
Raymond Huard, professeur
émérite d’histoire contemporaine à l’Université
Paul Valéry de Montpellier, spécialiste du XIXème siècle,
a publié de nombreux ouvrages et articles sur l’histoire du
Gard. Il a dirigé le volume Le Gard son histoire de la préhistoire
à nos jours (Ed.Bordessoules, 2003) et publié en 2008 aux
éditions Inclinaison, La conquête républicaine dans
le Gard, les moments les idées, les hommes.
Editions Inclinaison, 20 rue du Docteur Blanchard, 30 700, Uzès
Prix 15 €
Février 2012. Publication par Yves Saint-Jours :
Les Éditions du Losange, dans la collection "Mémoires" ont publié en février 2012 un livre d'Yves SAINT-JOURS:
Au fil des luttes sociales. Du prolétariat
forestier au professorat d'Université
Dès l'obtention du C.E.P, I'auteur s'est trouvé confronté
dans une scierie forestière, à un travail très pénible
et incompatible avec son état de santé. La lecture occupe
ses périodes de repos, ravive la haine de la guerre ayant hanté
son enfance et lui insuffle un esprit de révolte face aux injustices
sociales. En réaction, il s'engage dans l'action militante au sein
de l'U.J.R.F. et ensuite du Parti communiste français avec Ia volonté
de contribuer à la transformation d'une société n'offrant
guère d'autres perspectives que de subir I'exploitation capitaliste.
Il participe aux luttes paysannes pour l'abolition du métayage, à
celles de l'interdiction de la bombe atomique et contre la guerre d'Indochine.
De retour d'un service militaire mouvementé, il reprend son action
militante avec le souci d'une insertion professionnelle. Employé
au service comptable de La Vie ouvrière, hebdomadaire de
la C.G.T., il prépare le brevet professionnel de pair avec la capacité
en droit. Il est intégré à la rédaction juridique
de la V.O. et de la Revue pratique de droit social, et
poursuit des études de droit. Cette formation originale lui facilite
l'accès à un poste d'assistant à l'Institut des sciences
sociales du travail de Paris. Après avoir soutenu une thèse
de droit de sécurité sociale, il devient maître assistant
à l'U.E.R. Travail et études sociales de l'Université
de Paris 1. L'aspect critique de ses publications doctrinales et éditoriales
entraîne un long parcours semé d'embûches avant d'être
nommé Professeur à I'Université de Perpignan, en charge
du droit social.
Ce livre témoigne
des péripéties d'un cheminement professionnel peu commun et
de la fidélité de l'auteur aux idéaux de sa jeunesse.
Vous connaissez Yves SAINT-JOURS pour des raisons familiales, professionnelles
ou amicales. Nous vous proposons d'acquérir son livre. Il vous-suffit
de retourner le talon-réponse ci-dessous en y joignant votre chèque.
Veuillez me faire parvenir... exemplaire(s) du livre d'Yves SAINT-JOURS,
Au Fil des luttes sociales. Du prolétariat forestier
au professorat d'Université, au prix unitaire de 18
euros (+ 4 euros de frais postaux).
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à retoumer accompagné de votre chèque aux Éditions
du Losange, 61 boulevard Edouard Herriot - 06200 Nice
Décembre 2011. Publication par Gérard Bonet, Etienne Frenay, André Balent et Nicolas Marty:
Octobre 2011. Publication par Paul Tirand : Les Vrais Amis réunis, une loge maçonnique carcasonnaise à l'aube de ses 150 ans.
Sursum corda !
Présente dans notre pays depuis près de trois siècles, la franc-maçonnerie est maintenant devenue un objet d'étude pour les historiens. Elle a en effet joué un rôle important dans l'histoire de France sur le plan philosophique et politique bien sûr – de la diffusion des Lumières au XVIIIe siècle, jusqu’à la construction républicaine de la période 1880-1905 – mais aussi religieux, littéraire ou artistique. Or, des années 1730 jusqu'à nos jours, la façade méditerranéenne de la France – Provence, Languedoc, Roussillon – est une terre de forte implantation maçonnique. Par son humanisme et par son cosmopolitisme, la fraternité maçonnique s'est particulièrement épanouie dans le Midi de la France, terre de diversité et de rencontres. A la fin du XIXe siècle et jusqu'en 1940, les gros bataillons de la France républicaine sont méridionaux et maçonniques, à l'image du Frère Gambetta. Mais le Midi lui-même a eu un grand poids dans l'histoire maçonnique française. Dès le XVIIIe siècle les pratiques des loges du Sud enrichissent le corpus maçonnique de tout un imaginaire symbolique. Les Rite Ecossais d'Avignon, Rite Hermétique de Montpellier ou Rite Primitif de Narbonne jouent un grand rôle dans l'ésotérisme maçonnique. Tout au long du XIXe siècle, les loges du Midi sont l'aiguillon de la Maçonnerie française et l'arriment durablement à la cause de la République et du progrès social. La franc-maçonnerie fait donc pleinement partie de notre histoire. En dépit de ses usages particuliers, elle ne vit pas en vase clos et doit être étudiée dans le contexte de la société de son temps. Aussi l’histoire de la loge carcassonnaise Les Vrais Amis Réunis que nous propose aujourd’hui Paul Tirand doit d’abord être lue comme une contribution à l’histoire du département de l’Aude. L’auteur, à qui l’on doit déjà plusieurs ouvrages sur l’Aude, était donc particulièrement bien placé pour restituer l’apport maçonnique à la vie du département. Après Loges et Francs-maçons audois (1757-1945), Paul Tirand s’attache donc ici à nous faire découvrir la vie de la loge Les Vrais Amis Réunis à l’occasion de ses 150 ans. Le lecteur savourera dans cette étude tout l’intérêt d’une bonne monographie. La vie d’une institution et des hommes y apparaît avec des détails et des nuances que peine à restituer la grande histoire. Cette micro-histoire – au sens où l’on parle de micro-économie – permet de comprendre des évolutions idéologiques, des processus politiques qui ne seraient pas saisies par un tamis plus large. Ainsi la franc-maçonnerie n’est pas née tout armée avec cette foi républicaine et laïque intransigeante à laquelle on l’associe naturellement. Lorsqu’ils se constituent en 1862 nos Vrais Amis professent simplement un libéralisme philosophique généreux mais un peu vague dans le prolongement des Lumières. Peu à peu, dans le dernier quart du XIXe siècle, les oppositions – aux premiers rangs desquelles, il faut bien le dire, celle d’un clergé devenu de plus en plus réactionnaire – et les débats qui animent l’histoire de la loge la conduisent à cette conception vigilante et combative de la laïcité typique de la Troisième République. Autre idée à nuancer, les liens indissolubles entre la Maçonnerie et le Parti Radical. Là encore, ils sont le résultat d’un processus. A la fin du XIXe siècle, les Frères carcassonnais s’inscrivent plutôt dans le sillage des Jules… Ferry, Favre, Grévy, ces grands fondateurs du nouveau régime, « républicains modérés qui n’étaient pas modérément républicains ». Au contraire, le radical Omer Sarraut, qui se situe alors à l’avant-garde, leur paraît bien extrémiste. Il faudra attendre que le Parti Radical se modère à son tour pour que les Frères s’engagent sous sa bannière. Mais, comme le montre fort bien Paul Tirand, à la surprise de nombreux lecteurs probablement, les démêlés d’Omer Sarraut avec sa loge créeront une distance durable entre un courant du Parti Radical, plus ou moins lié à La Dépêche, et la Maçonnerie audoise. Bras armé du Parti Républicain, puis des radicaux et des socialistes, pour la construction d’une République démocratique, laïque et sociale dans le département de l’Aude, Les Vrais Amis Réunis rencontrèrent sur leur route un adversaire redoutable en la personne de Monseigneur de Beauséjour. L’évêque de Carcassonne, qui régna près de trois décennies sur son diocèse (1904-1930) – notamment lors de la fatidique année 1905 – s’avérait d’autant plus redoutable qu’il n’était pas l'esprit étroit que sa fonction de chef du parti clérical et une association primaire avec son patronyme pourrait le laisser croire. Fin politique, il paraît même ouvert à certaines évolutions de l’Église romaine comme le montre ses sympathies pour l’avocat Joseph Cros et l’abbé Jean Albignac , deux des premiers soutiens du Sillon de Marc Sangnier. Paul Tirand nous conte un épisode singulier qui a suscité des interrogations et laissé des traces dans les archives : la demande d’initiation d’un prêtre qui s’apprête ainsi à rejoindre le camp d’en face . Peut-être cet abbé Aribaud est-il le modèle, ou du moins un prédécesseur, de l’abbé Raspaud de La Route des Etangs . Quoique dans le roman, mais il s’agit justement d’un roman, ce prêtre renégat qui arpente l'Aude limite sa faute en ne rejoignant pas la loge. « Tout est là, ne pas militer dans l’Église du démon » assène l’abbé Ancely. Car une bonne partie de l’histoire des Vrais Amis Réunis prend place dans une période de notre histoire qui vit la guerre de deux France : une France républicaine dont la franc-maçonnerie est à la fois le fer de lance et l’un des principaux soutiens, contre une France conservatrice voire réactionnaire dont l’Église romaine est la base arrière. Leur opposition va structurer la vie politique française tout au long de la Troisième République. Quand Gambetta lance « le cléricalisme voilà l’ennemi » c’est un mot d’ordre politique. Ce que les maçons républicains reprochent à l’Église romaine, ce sont moins ses conceptions théologiques que sa volonté d’emprise sur la société française et ses liens avec les adversaires d’une démocratie encore vue par beaucoup d’ecclésiastiques comme « contraire à l’ordre de Dieu sur Terre ». « Croyez en Dieu si vous voulez – s’exclame un dignitaire des Vrais Amis – mais ce que nous voudrions vous voir répudier hautement, c’est cet intermédiaire que vous employez entre Dieu et vous ». Phénomène moins connu, la réflexion sur l'identité du « Sud » a aussi bénéficié de diverses influences maçonniques : de la création du Félibre au renouveau des études cathares. Malheureusement Gaston Jourdanne, un des plus beaux fleurons du Félibre rouge, quelques mois maire de Carcassonne, ne semble pas avoir été maçon, alors qu'il en avait tout à fait le profil. En revanche, le Frère Auguste Flourès participe grandement à la redécouverte et à la défense de la culture languedocienne. Mais le Franc-maçon qui, à l'époque moderne, eut incontestablement une grande influence sur l'identité de l'Aude fut bien sûr le Frère Déodat Roché. « Nous avons encore des Albigeois. J’en vois [un] assez souvent : un juge » confie le poète surréaliste Joë Bousquet en désignant ainsi Roché qui était à l’époque président du Tribunal de Castelnaudary. Si, aujourd’hui, il n’est pas un carrefour audois qui n’arbore fièrement un panneau « Pays Cathare », il faut rappeler qu’entre leur extermination au XIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle, les Cathares avaient été complètement oubliés. C’est d’abord Napoléon Peyrat, un pasteur libéral et franc-maçon, qui les sort de la nuit des temps en publiant, en 1842, une volumineuse Histoire des Albigeois qui les présente, dans un style romantique et troubadour, comme des précurseurs de la Réforme. Dans les années 1890, un autre Maçon – érudit, pittoresque et haut en couleur… bien qu’il fût un temps Conseiller de l’Ordre du Grand Orient ! – Jules Doinel, consacre sa vie à restaurer une Eglise Gnostique qui remet en honneur la foi cathare. Il se fait proclamer « Evêque de Montségur » et, sur un plan… plus profane, nommer archiviste de l’Aude à Carcassonne. C’est certainement là que le rencontre le jeune homme qui fréquente déjà les cercles spiritualistes. Mais Roché est un intellectuel et veut assoir ses convictions sur une connaissance solide des gnostiques médiévaux. Il va lancer les Cahiers d'études cathares et fonde la Société du souvenir et des études cathares. Déodat Roché est d’abord un croyant, l'essentiel pour lui est l’enseignement philosophique et religieux des Cathares. Mais, la société et les Cahiers vont se révéler des outils très efficaces. En quelques décennies, la société contribuera largement à ramener les Cathares, qui n’étaient connus que par les érudits, dans la mémoire collective. Les Cahiers vont inciter de jeunes chercheurs à se plonger dans les archives, mettre à jour des documents, publier des études historiques… renouvelant ainsi profondément la connaissance de l’hérésie médiévale. Certes, par la suite, certains universitaires feront grief à Déodat Roché et à ses amis d’avoir parfois confondu convictions et approche scientifique. Il n’en reste pas moins que ce sont eux qui sont à l’origine des études cathares contemporaines et de la place accordée aujourd’hui par l’opinion à l’épopée cathare dans l’identité du Midi en général et de l’Aude en particulier. Ces hommes de bonne volonté n'hésitèrent pas à affronter les difficultés de leur temps pour transformer un vieux pays rural et conservateur en une démocratie moderne. Hommes aux convictions affirmées – la vigueur des débats qui nous sont rapportés l'atteste – certains les portèrent haut et fort, même dans les heures les plus sombres de notre Histoire. Avec cette belle étude, Paul Tirand nous permet de mieux les connaître et de mieux comprendre l'idéal qui les anima. Sursum Corda ! Puissent ces exemples nous inciter à nous échapper nous aussi des conformismes du quotidien et à avoir pour notre époque les exigences qu'ils eurent pour la leur. Faire en conscience son métier d'homme et de citoyen reste un défi très actuel. Pierre Mollier |
Madame, Monsieur,
La tenue d’installation de la loge Les Vrais Amis Réunis à l’orient de Carcassonne a eu lieu le 26 octobre 1862. En prélude à la célébration de son cent-cinquantième anniversaire, nous venons de publier un ouvrage de 320 pages sous le titre Les Vrais Amis Réunis, une loge maçonnique carcassonnaise à l’aube de ses 150 ans. La vie de la loge y est relatée grâce à des documents d’archives, quelques planches significatives sont reproduites et le portrait de frères, illustres à divers titres, est brossé. Pierre Mollier, directeur des Archives et du Musée du Grand Orient de France, a accepté de préfacer cet ouvrage. Deux éditions sont mises en vente : l’une brochée au prix de 20 €, l’autre avec une couverture cartonnée au prix de 30 €. Tout lecteur intéressé par l’histoire de la franc-maçonnerie peut passer commande auprès de Paul Tirand, auteur de l’ouvrage. BON DE COMMANDE A retourner à Paul TIRAND 2, rue J.B. de Maille 11400 CASTELNAUDARY NOM
Veuillez me faire parvenir…
exemplaires du livre Les Vrais Amis Réunis Ci-joint chèque à l’ordre de Paul Tirand. |
Mars 2011 : publication par Jacques Blin du portrait d'un communard de Sète (12 €). Pour commander, prendre contact avec l'auteur :
(http://jacques.blin2.free.fr/mouvementouvrier.htm).
Publication en juillet 2010 de Mémoire et Trauma de la Grande Guerre, Bretagne, Catalogne, Corse, Euskadi, Occitanie, une publication du CRBC Rennes-2, Université Européenne de Bretagne, 326 pages, 15 €.
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Publication en 2008 :
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